Édition du mardi 7 juin 2016
L'après-crue s'organise
Décidément, cette fin de printemps aura été catastrophique sur le terrain des intempéries. À peine la décrue commence-t-elle à se dessiner dans les départements frappés par les inondations que la carte de vigilance de Météo France se teinte à nouveau d’orange, avec huit départements du nord du pays menacés d’orages violents pour cet après-midi. Dans les zones inondées, c’est maintenant la gestion de l’après-crue qui est à l’ordre du jour.
Lors de son point d’information quotidien, la ministre de l’Écologie a confirmé hier après-midi que presque partout, la décrue s’amorce. Trois points d’attention néanmoins préoccupants : la crue de l’Essonne, en Île-de-France, avec une attention particulière portée à la ville de Corbeil-Essonne, où le pic de crue ne sera atteint qu’aujourd’hui ; la Seine aval, avec la concomitance de la crue et de coefficient de marée forts ; et le Cher, près de Tours, sur lequel un point de fragilité préoccupant a été détecté au niveau de la digue de Villandry.
Plus généralement, Ségolène Royal a attiré l’attention sur la question de la fragilisation des ouvrages hydrauliques (« digues et petits barrages » ) qui, même en période de décrue, peuvent céder et occasionner de nouveaux dégâts. Par ailleurs, les orages qui arrivent dans les Hauts-de-France notamment peuvent provoquer de sérieux problèmes de ruissellement, les sols gorgés d’eau étant incapables d’absorber les précipitations.
La ministre a également attiré l’attention notamment des maires sur la question des pollutions post-inondations. Elles sont de plusieurs ordres. Si les pollutions industrielles ont été évitées parce que « les sites industriels ont bien anticipé la situation en mettant en sécurité les dépôts de produits chimiques », il existe tout de même des cas de pollutions aux hydrocarbures générés par des débordements de cuves de fuel de particuliers. Par ailleurs, la décrue va laisser derrière elle de très nombreux déchets emportés par les eaux – épaves, électro-ménager, arbres arrachés, ordures, restes d’eaux usées. La ministre appelle à se servir largement du guide publié par le Cerema (téléchargeable ci-dessous) intitulé Prévention et gestion des déchets issus de catastrophes naturelles. Ce guide très clair et concret explique notamment comment créer des « zones temporaires de transit » pour stocker provisoirement les déchets collectés.
Sur le terrain des aides financières, les choses s’organisent peu à peu. Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes, a instamment appelé les assureurs à faire preuve de compréhension et à débloquer les indemnisations très rapidement, « sans exiger de moyens de preuves trop importants » et sans faire appel à des experts, dans le cas de petits sinistres. Hier, le Premier ministre a par ailleurs annoncé le déblocage de « plusieurs millions » d’euros pour venir en aides aux victimes particulièrement démunies ; Estelle Grelier, la secrétaire d’État aux Collectivités territoriales, avait quant à elle annoncé dès vendredi que le fonds de soutien aux collectivités touchées par les intempéries allait être « réactivé » très rapidement. Il s’agit d’indemniser les communes – et les autres collectivités – pour les dégâts sur les biens publics : bâtiments communaux, véhicules municipaux emportés par les eaux, etc.
En régions, les aides s’organisent aussi – en Île-de-France du moins. La présidente de la région, Valérie Pécresse, a annoncé hier « des mesures pour venir en aide aux agriculteurs » : indemnisations pour les exploitations agricoles inondées et aides aux éleveurs qui rencontrent « de grandes difficultés pour nourrir les animaux ». La région Île-de-France va par ailleurs proposer « un fonds d’urgence doté d’un million d’euros » pour aider les communes sinistrées de la région.
Quant à la région Centre-Val-de-Loire, elle va également proposer un « fonds d'urgence solidarité » doté d'un million d'euros, « en direction des sinistrés », a annoncé hier soir François Bonneau, le président de la région.
Lors de son point d’information quotidien, la ministre de l’Écologie a confirmé hier après-midi que presque partout, la décrue s’amorce. Trois points d’attention néanmoins préoccupants : la crue de l’Essonne, en Île-de-France, avec une attention particulière portée à la ville de Corbeil-Essonne, où le pic de crue ne sera atteint qu’aujourd’hui ; la Seine aval, avec la concomitance de la crue et de coefficient de marée forts ; et le Cher, près de Tours, sur lequel un point de fragilité préoccupant a été détecté au niveau de la digue de Villandry.
Plus généralement, Ségolène Royal a attiré l’attention sur la question de la fragilisation des ouvrages hydrauliques (« digues et petits barrages » ) qui, même en période de décrue, peuvent céder et occasionner de nouveaux dégâts. Par ailleurs, les orages qui arrivent dans les Hauts-de-France notamment peuvent provoquer de sérieux problèmes de ruissellement, les sols gorgés d’eau étant incapables d’absorber les précipitations.
La ministre a également attiré l’attention notamment des maires sur la question des pollutions post-inondations. Elles sont de plusieurs ordres. Si les pollutions industrielles ont été évitées parce que « les sites industriels ont bien anticipé la situation en mettant en sécurité les dépôts de produits chimiques », il existe tout de même des cas de pollutions aux hydrocarbures générés par des débordements de cuves de fuel de particuliers. Par ailleurs, la décrue va laisser derrière elle de très nombreux déchets emportés par les eaux – épaves, électro-ménager, arbres arrachés, ordures, restes d’eaux usées. La ministre appelle à se servir largement du guide publié par le Cerema (téléchargeable ci-dessous) intitulé Prévention et gestion des déchets issus de catastrophes naturelles. Ce guide très clair et concret explique notamment comment créer des « zones temporaires de transit » pour stocker provisoirement les déchets collectés.
Sur le terrain des aides financières, les choses s’organisent peu à peu. Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes, a instamment appelé les assureurs à faire preuve de compréhension et à débloquer les indemnisations très rapidement, « sans exiger de moyens de preuves trop importants » et sans faire appel à des experts, dans le cas de petits sinistres. Hier, le Premier ministre a par ailleurs annoncé le déblocage de « plusieurs millions » d’euros pour venir en aides aux victimes particulièrement démunies ; Estelle Grelier, la secrétaire d’État aux Collectivités territoriales, avait quant à elle annoncé dès vendredi que le fonds de soutien aux collectivités touchées par les intempéries allait être « réactivé » très rapidement. Il s’agit d’indemniser les communes – et les autres collectivités – pour les dégâts sur les biens publics : bâtiments communaux, véhicules municipaux emportés par les eaux, etc.
En régions, les aides s’organisent aussi – en Île-de-France du moins. La présidente de la région, Valérie Pécresse, a annoncé hier « des mesures pour venir en aide aux agriculteurs » : indemnisations pour les exploitations agricoles inondées et aides aux éleveurs qui rencontrent « de grandes difficultés pour nourrir les animaux ». La région Île-de-France va par ailleurs proposer « un fonds d’urgence doté d’un million d’euros » pour aider les communes sinistrées de la région.
Quant à la région Centre-Val-de-Loire, elle va également proposer un « fonds d'urgence solidarité » doté d'un million d'euros, « en direction des sinistrés », a annoncé hier soir François Bonneau, le président de la région.
F.L.
Télécharger le guide Prévention et gestion des déchets issus de catastrophes naturelles.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Communes et EPCI seront directement concernés par la future loi Sapin 2 contre la corruption
Le statut de métropole suscite des vocations
Faire face aux attaques terroristes : un guide pratique à l'usage des élus
Retrouver une édition
Accéder au site